A méditer
« (…) Le désir est vraiment une chose étrange, un coup de fouet soudain en plein milieu d’une matinée terne, qui t’enveloppe dans ses filets et te réduit – ou te grandit, va savoir – en pur instinct et en pur nécessité, annihilant en toi tout ce qu’il y a de faux et de personnel. Pour cela, il est préférable que le désir se rattache à un nom propre : le nom propre donne au désir un sol pour recouvrir ses abîmes et un toit pour refouler ses intempéries. »
In Les princes nubiens – Juan Bonilla. Editions Galaade, 2008